Entreprises : six fintech appellent à cultiver le « smart recouvrement »

Publié le 29 mai 2020

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Actualité du monde juridique et judiciaire

À l’occasion du déconfinement, six fintechs lancent un manifeste le « smart recouvrement » pour « limiter le recours aux tribunaux » lors du recouvrement de créances, dans un contexte qui risque « d’engorger les juridictions ».

Elles s’appellent GCollectAstonLibeoTrésoriaFactomos et Streammind. Ces six fintech dédiées à la trésorerie des entreprises ont décidé de faire cause commune.

Objectif : permettre aux entreprises de se faire payer rapidement tout en privilégiant le dialogue. Fortes de cette nouvelle association, ces dernières ont lancé un manifeste dans lequel elles s’engagent à pratiquer le « smart recouvrement », d’après le nom de leur collectif, et appellent à le cultiver.

En clair, il s’agit de s’appuyer sur des procédures digitalisées, en misant prioritairement sur des recouvrements amiables, et en faisant en sorte de ne pas rompre le contact avec le débiteur. Une recommandation qui résonne d’autant plus fortement à l’heure du déconfinement, et le moment choisi n’est pas anodin. En effet, le « recouvrement intelligent » a notamment pour ambition de contribuer à limiter le recours aux tribunaux. Or, pour Fabrice Develay, président de GCollect, il est clair que

« Le contexte va, sans aucun doute, occasionner un engorgement de toutes les juridictions à l’heure de la sortie de crise ».

« Les délais de recouvrement de créances en seront allongés, déstabilisant encore davantage les trésoreries malmenées par la crise. Le smart recouvrement est pensé pour préserver l’avenir et les relations entre les entreprises, favoriser la préservation du lien entre clients et fournisseurs tout en créant les conditions d’une régularisation rapide des créances », fait-il valoir.

Car le collectif est inquiet : dans le contexte actuel de crise sanitaire, « le danger est omniprésent » pour les entreprises.

« L’absence de visibilité sur l’avenir et la sensation de blocage généralisé induisent une perte de confiance qui fait ressurgir les pires réflexes, au premier rang desquels la préservation de la trésorerie par tous les moyens et sans nécessité évidente. Dans ce contexte, le blocage des paiements à échéance risque non seulement de déstabiliser les entreprises, mais surtout, de dégrader, à long terme, les relations entre clients et fournisseurs. Certaines entreprises ne voudront pas honorer leurs factures. D’autres ne le pourront pas. Mais, dans tous les cas, c’est bien la confiance entre partenaires économiques qui sera mise à mal, surtout si les techniques de recouvrement restent fondées exclusivement sur le modèle de la contrainte, du harcèlement et de la judiciarisation», alerte Fabrice Develay.

Toutefois, tout n’est pas noir. La crise sanitaire pourrait même s’avérer de nature à changer en profondeur les relations client/ fournisseur, estime Fabrice Develay.

« C’est aux entreprises qu’il revient de faire de ce changement forcé une opportunité. Il faut s’engager avec sincérité dans une évolution des pratiques des entreprises, de même que dans une adaptation de la législation… »

Le message est passé !

Bérengère Margaritelli

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